18.10.05

c'n'est pas un poème - mais c'est pour toi.

18 octobre,
octobre déjà...
un d'ces soirs à mettre sur la liste des soirs sans lune.
à rayer de ma liste de choses à faire au plus putain,
enfin!
j'dois écrire une chanson
il me semble que c'est un soir à faire ça.
ou encore à étudier des théoriciens endurcis,
mais j'en ai rien à foutre d'eux
ils sont pas dans mon coeur d'toute façon.
ou ils sont là, mais loin.
elle,
elle y est.
bien au chaud,
assise dans un salon aux sofas old school
et au foyer décriss,
le feu qui crépite jusque dans ses yeux
quelque part entre mes artères et mes morceaux de chair.
les instants, les instants, les instants!
mon coeur en chancelance en transition en
décompositiooon!
il aime.
il aime l'genre de trucs trop futiles et il crie
de douleur
mais peu importe
il aime.
il aime aimer le vide il aime aimer le rien.
la corde qui glisse
la porte qui se referme derrière le vent
et mes orteils
gelés de l'automne
se crispent
il les aime comme
ses derniers amours.
ses premiers aussi
comme les yeux d'un gamin qui veut jouer,
encore.
il aime un divan sale
et des mains chaudes sur les siennes,
mon coeur.
un manteau d'hiver blanc
froid
mais doux comme une peau non recouverte que j'sens au travers.
là qui m'donne son énergie dans ses battements répandus
putain
qu'il aime.
alors il va se coucher
mais surement pas dormir.

je sais pas si tu m'lis
mais si oui,
oublie.
écrire l'amour,
c'est le dénaturer.