25.1.06

lettre à personne et sans réponse

Cette fois je passe vraiment à la confesse, façon quasi non codée, chose que je n'fais que rarement sur ce blog - certains d'entre vous en seront contents, peut-être (vous aurez même droit à des phrases syntaxiques et ponctuées!).

Viens de parler à Ivan, enfin. J'ai l'impression qu'il est au Kazakhstan depuis dix années, alors qu'il n'est retourné à son université du deep New York que depuis une semaine. Je m'ennuie, du premier copain sérieux de mes 14 ans; je m'ennuie de nos errances pieds nus dans le grand Montréal, de l'été presque fini d'avant qu'il parte. J'aurai droit à un café avec sa copine californienne ce weekend, elle qui revient déjà dans le Montréal. Jamais vu cette fille, de qui je ne connais rien - peu importe, ce sera un café ou une bière partagée dans un élan de "faisons connaissance". J'adore l'initiative. Cheers.

U-n-i-v-e-r-s-i-t-é, grand mot diront certains. Moi, m'en calisse comme de l'an '27, ces jours-ci. Nul doute au sujet de ce que je fais, au contraire mon intérêt grandit incessemment; seulement, des profs inaudibles, des évaluations trop faciles, des sujets d'une inutilité à en rire jaune, ça me fait préférer mon lit et autre chose. Et les notes qui m'encouragent à ne pas trop y mettre d'efforts... Laurie, Laurie, Laurie.

J'vois mon grand frère blanc demain, Fish. Je m'ennuie d'ce vieux copain. Nous irons dans l'école de quand nous étions petits, le secondaire putain. Il y a si longtemps, et j'ai cette tendance aux souvenirs depuis la conversation ce weekend avec mon frangin (le vrai, le noir oui). On rejoindra Luca, mon grand amour, et nous irons jouer des tambours virils, comme il dit - avec ou sans joint.


J'suis fatiguée. J'ai envie de dormir à plusieurs. J'suis animée par des passions vives - de faire de folies, de suivre ce que les chansons me dictent de faire, de vivre la musique, de boire et fumer l'air comme un alcool et un joint solide, de recroiser toutes les vies qui m'ont déjà croisées, de laisser des choses derrière, de partir - loin et proche - vous savez bien. Et j'ai envie des gens. Tous ces contacts relancés et ces contacts qui gagnent en brillance, d'autres en diminution progressive d'éclat, comme les chandelles de ces soirs qui s'éteignent - la vie va comme elle vient - la vie vient vite et tout croche, mais bien.

elle :
-- [...]mais ce serait juste poche de se planter, alors j'fais tout pour pas que ca arrive.
moi :
-- Quand on a confiance en l'avenir, il a confiance en nous.

J'suis quétaine à mort dans mes réponses. Mais appliquer ce qu'on dit à soi-même, c'est un art. Je m'y exerce.

L'avenir est beau dans ses failles.

3 Comments:

Anonymous Anonyme said...

Merci Laurie, tu m'enseignes l'art de se laisser aller, chose que je croyais impossible.
:) Cheers to you, my friend.
Anne-Marie
xxx

11:43 p.m.  
Blogger Laurie. said...

et
toi
seule
sait
m'enseigner
la
folie.

thanks cam'rade. xxxx :)

12:06 a.m.  
Blogger Laurie. said...

tu m'apprends à vivre sans conditions - et à briller

je shine de plus en plus comme toi.

11:30 a.m.  

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