11.3.06

ce n'est qu'un samedi

je me suis demandée
ce matin de réveil abrupte
- et si j'écrivais?

alors j'empile les lettres
pour décrire les heures amoncelées
sous les soupirs ambiants
de ma folle gorge qui troque le son pour du silence

mais,
je sais aimer encore le soleil qui hésite à s'élever
à tatons de derrière la cime des arbres gris
et mon breuvage-triple-caféïne déjà promis
que j'irai avaler sous mars-midi

nous sommes samedi =
je n'ai pas perdu la trace du temps
mon plus grand des amours déchéanciées

nous devrions parfois réfléchir comme un corps seul et unique
parfois comme une seule brise d'un printemps-été en imminence

- je ne sais plus faire de métaphores

j'éteins le poème

je l'interrupteur