16.11.05

juste un mot ou deux pour toi

- dans ton cube en verre, tu surexistes - mille fois multiplié sur les murs de la bâtisse toute neuve o quel havre pour toi - sans doute - c'est sûr que c'est pas ta bibliothèque bondée de poèmes et de culture reliée en pages - c'est sûr que c'est pas ton cottage et ta famille banlieusarde - c'est sûr que c'est pas vraiment propice aux souvenirs - pas assez de place pour des trucs si vastes, dans ces endroits là - paraît qu'on gèle là-dedans, j'espère qu'y mettent le chauffage et qu'y vous nourissent - qu'y vous promènent de temps à autre dehors dans le cimetière - j'me demande si t'arrives à penser quand ton corps est en miettes - j'aurais voulu qu'tu m'voies, mais sans les yeux, même si t'essaie... - en tout cas moi j'ai ta fleur dans mon champ de vision, et j'me souviens d'où on t'as mis - j'étais là quand on a fermé ton cube, tu te souviens? - t'inquiète pas, j'viendrai cogner à ta fenêtre - peut-être t'écrire un poème sur le moment, comme tu l'aurais fait si c'était moi - bien assez vite, j'y serai - plantée mon cul sur le sol en face de toi - et je verrai comme tu es devenu beau durant ces 4 années -