11.11.05

hola, en prison dans ma tête!

Elle avait d’ces regards à faire fondre la foule
Et d’ces airs à bousculer les nuages d’un souffle
De ces mains d’une chaleur intemporelle
À subsister au gré du silence et des regards perdus
Destinés au vide, peut-être;
Nous avions d’ces instants comme les saisons ont les leurs
D’ces moments à voguer sur nos bicyclettes glauques
À éparpiller les feuilles d’automne, parties retrouver le sol
Leur amant perdu le temps d’un été;
Elles s’envolent, dans un tourbillon de candeur
Tempête hésitante de couleurs en divergence
Qui s’enlacent, amour retrouvé;
Les bras levés vers le ciel
Nous implorions le vent du soir de nous laisser les saisir au passage
Nous implorions le temps de nous laisser garder leur souvenir,
Notre souvenir
Et l’image du présent dans nos têtes
À défaut de crayon et papier pour le matérialiser en mots
En deux dimensions dans un carnet de notes;
J’aurais voulu les écrire comme j’aurais voulu t’emprisonner
Dans les pages grisonnantes de mon porte-instant
De mon porte-rêve.