11.12.05

"je connais l'oubli."

de toute façon nos peaux mortes auront une odeur
comme nos vieux vêtements qui s'effritent aux déchirures du temps
tous ces bouquins de Baudelaire, dans lesquels on a laissé un signet
transmettront nos mirages entamés aux suivants;
nos chevelures brilleront éparpillées les poils dans nos vieilles couvertures
on retrouvera nos cahiers et nos écritures
souillées, souillées du temps qu'on a laissé derrière;
on s'avouera disparus quand les regards sur nos restes prendront pause
et les sacs pleins à en exploser emporteront nos souvenirs dans l'oubli;
notre fantôme marquera leur parade