31.3.06

un et un font un


(Egon Schiele, encore et toujours Egon Schiele)


Ce soir on crève, beauté

tes poèmes glauques sur mon sofa béton armé!
je deviens folle
feu roulant de fureur dans un éclat qui s'éteint
sans nous,
nous qui restons la swith sur positif
et dans les silences on parle
dans les silences on screamera!
ma belle endorphine piqure sans pincement
que tu culmines sous les néons!

toi, toi! sans ton givre tu perds toute ta candeur
et j'accroche mes babines sur ton sein droit
tout éfiloché d'hier nuit

J'ai la main dans ta sacoche à surprises
tu cries comme une enfant qui cherche sa maison
je te la pointe du menton ; tu ne me vois pas
tes yeux sont scotchés sur les miens - le focus est hors-option

adieu visage de fer sous les lunettes opaques de la conscience!
adieu ; adieu jour sans début soleil sans descente
le climax lutte pour exister
prend-lui le bras, lève-lui le poing he's a champion

jure-le moi! on finira enfin par brûler
comme nos cigarettes en pile de mégots dans un verre sale
et on finira par se désallumer,
épuisées de trop de vent dans les yeux versus les flammèches


un souffle trop fort aura eu raison de ma main dans tes cheveux