11.6.06

he.

dix-sept heures vingt-cinq. c'est le matin
J'ai les pieds dans mes chausettes et le corps enchevêtré dans ma robe de chambre. J'ai encore sur le dos mon short et mon t-shirt de la nuit. Il fait sombre dans la pièce, c'est le mauvais temps, encore. Crisse d'été-Montréal; mon linge d'hier est encore humide. J'entre-ouvre les stores juste pour dire que j'ai un oeil sur la vie dehors, ça m'déculpabilise de jouer au paresseux. J'ai au fond du crâne l'idée d'une joute de basketball ou d'une tournée du quartier à vélo, seule, et vaillante contre le temps merdique qui s'accable sur nous pauvres humains ici-bas. Mon corps n'apprécierait peut-être pas tout cet effort. On verra bien.
Le soccer a tué ma journée, j'n'ai pas pu m'empêcher de la passer au lit à somnoler en écoutant le français et la québécoise qui commentent le sport à rds. Deux matchs pas trop impressionnants, juste assez divertissants pour quelqu'un qui s'est fait réveiller par le téléphone. Ce sera Mexique et Portugal qui s'affronteront, apparemment. On en a trop rien à foutre, mais je m'y intéresse quand même.
J'enquête sur la logique de ma soirée d'hier, il n'y en a pas. Des gars d'l'Abitibi nous prouvent que dans un fin fond québécois on parle anglais à fond la caisse. Mes jambes, elles, me prouvent que le sport leur a fait du bien: je peux danser sans fin faut croire.
Hostie que mes goûts du dimanche matin 18 heures n'ont aucune cohérence. She's a maniac. She's a fucking maniac. Vive les années '80 man. J'sais pas pourquoi je me shake toujours la tête comme un ressort en écoutant ça; c'est sans doute la faute aux accords mineurs et au souvenir des Foufs. I'm wicked you'll say. I might be. Puis pour glacer le dessert en beauté, Karkwa me torturent avec leurs paroles qui me trament sans arrêt dans l'esprit. Nos tremblements s'immobilisent sur des froids fonds et des vents. Je sais pu. Je sais pu rien. Y'a pas d'logique dans la sainte existence.
Mais si j'avais une bouteille de Trapiche dans la main gauche, je trinquerais avec la vie pour les nuits de danse chaude et folle, pour les bars qu'on ferme et pour les pervers qui s'effacent dans la foule devant un refus cinglant, pour les copains copines qui sont là qui sont loin qui s'en vont qui renviendront qui disparaissent, pour tous ceux qui en valent la peine pour tous ceux qui nous manquent pour ceux qu'on voudrait garder et revoir dans la seconde et pour les errances sans fin sans but au gré du temps qui nous porte aveugle dans ses bras fatigués.
Mouais, ce matin j'trinquerait un verre avec la vie, à défaut d'la précense de ceux qui l'incarnent ici, dans mon esprit, dans mon trou sans fond sentimental.
Dix-huit heures dix-huit.
L'heure du huitième repas de la journée.

2 Comments:

Anonymous Anonyme said...

Man, ce fut intense.
Nuit folle de danse? Certainement.
J'ai jamais autant dansé de toute ma vie, j'te jure.
On est encore en forme, merveilleux.
On remet ca quand tu veux maine.

4:05 p.m.  
Blogger Laurie. said...

Merci Henri pour le commentaire. Ce fut une chouette soirée, en effet!
Désolée pour la couleur. En fait, je n'sais plus trop quoi en faire de ce blog, esthétiquement parlant. Je suis passée du jaune au noir au blanc puis encore au noir... boarf, je ne sais plus, des changements viendront. Artistiquement parlant, le manque de couleur, c'est ma grande faille. Les poèmes sont là soit quand j'aime trop ou quand le moral disparait. Je fais des efforts pour accorder un peu de bonheur et d'éclats à mes écrits. Pas facile, j'y travaille. :)

Hey anonymous, is it you Anne-Marie? J'avais les jambes en compote et les yeux grands comme le monde, en conduisant vers chez moi dimanche au p'tit matin. Ouch, what I night. J'ai pas frenché mais le fun a compensé amplement, haha­. I'd do it again, anytime. It was nice seeing you maine. Ennncooorrre!
Cheers friend.

8:05 p.m.  

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