26.7.06

ce que je dirais à ton répondeur

(European lover, it's sad you don't have an answering machine)
"Un regard mémorisé me fait tourner d'l'oeil - ça pue la distance. J'ai entendu dire que tu t'ennuyais, que t'avais hâte de discuter, de me raconter - entre autres choses - et de me serrer aussi, qu'on étouffe une fois encore, comme on en avait l'habitude. On m'a dit aussi que tu pleurais entre deux sourires et puis, que tu pensais à moi, à ma façon de rire de tes airs désinvoltes et puis, à mes chansons tristes qui te bercent avant la nuit. Tu m'as dit avoir hâte qu'on fume l'air urbain toutes les deux lazy style sur ton balcon, avoir hâte qu'on hésite ensemble au retour en classe après un café ou deux un lait deux sucres chaque. Tu m'as dit que tu t'ennuyais des concerts qu'on passait debout côte à côte ou l'une devant l'autre, assez proche pour qu'un souffle court se fasse entendre et que les battements de coeur nous fassent perdre le rythme du drum - pourtant si simple ; tu m'as dit vouloir que je grimpe te rejoindre sur ta petite montagne. Tu m'as dit vouloir que j'y sois, là où le temps fait son oeuvre pour toi, là où les coups de machette te minent le moral d'enfant terrible. Tu voudrais que j'y sois pour accueillir le désastre bare hands mais ready for war. Tu ne me vois pas, mais j'y suis, my love. J'y suis - I am fighting with you."