27.6.05

season finale

en v’là trois qui m’quittent à quelques heures d’intervalle
j’sais plus quoi en faire moi de tout c’désertage
« no pain no game » qui m’disent tous

m’en caliss des adages

si seulement j’pouvais m’la geler ce soir
peut-être que ça les ramènerait

big time sensuality


-Schiele

ma bombe
compose moi une ode à l’automne
que j’m’encrasse d’amertume
plus que je n’le fais déjà
catalyse-moi d’ces états d’âme
qui m’font jouir de haine
allez
tu sais qu’ça m’explose la chair
ces airs que tu m’chuchotes à l’oreille

23.6.05

et motions

propositions d’amour ce soir (bis)
j’en prend une pour un moment
l’autre j’la met dans le congélateur quelques jours
on verra bien c’que ça donne
si ça pourrit quand même ou si ça survit
le temps l’dira
ouuuh
quel comeback imprévu (visible)
mais qu’est-ce qu’elle fout?

éviter les émotions précoces
éviter les émotions précoces
à tout prix.

esperanza en solo

j’en ai ma claque des après-midis caféinés
seule à l’aube d’une lampe antique
ou d’un esprit qui s’illumine

projection.

là-bas
nos deux corps décriss dans l’fin fond d’un infini.
tu les vois qui nous sourient?
moi,
j’préfère pas.

balivernes

j’suis passée maître dans l’art de tuer l’temps seule dans l’art de l’torturer jusu’a ce qu’il me parle du futur - j’suis passée maître dans l’art de gutturer en forme géométrique dans l’art de contrecarrer l’assault des cercles - j’ai compris le rien et tout c’qui vient avec - je n’cherche pas à déceller le vide seulement à le désceller dans un affront gothique - désenclanchation éphé-mère infantant le silence - si seulement j’me souvenais l’adresse de la porte où frapper pour des réponses - putain de raies-ponces

non-sens.

Judith - Klimt

« n’y a-t-il pas quelque chose dans le semblant d’regard de Judith qui vous active les hormones messieurs? »

20.6.05

les salopes

toi ma monumentale
t’incendie mon corps de tes p’tits sourires en coin
enrobe-moi d’cigarettes et donne-moi d’l’amour
arrache-moi l’coeur de ses gonds
dérationalise-moi ce putain d'surmoi
que mes yeux s’éteignent un instant
sur ce monde d'une douceur en plastique

agonie musicale



j’me saoule à la musique d'automne
alors que le soleil persiste à briller sur nos têtes.

Julie Doiron - 27 juin prochain, à la sala rossa.
je manquerai encore, sans doute.

19.6.05

Sweet reflexion, killing machine.

That day,
like every morning I stood up refreshed.
Then I roamed around the room, looking for decent clothes to put on.

I stalled a moment to observe the rain tickling my window pane.
I could catch the city's smell from up here,
my old and rusty apartment:
last floor of the highest building on my street.

My version of fresh air, I inhaled.

I took a deep breath to make sure I could catch the smell of coffee,
the smell of garbage,
the smell of cars,
the smell of people,
the smell of love,
of hate,
that familiar smell of insecurity.

In these moments,
These morning duels between me and the world,
I was pretentious enough to consider myself above it all,
Blaming the altitude of my room for that impression of tallness.
But I was like them,
I was them.
And they were me.
As if my window constituted a mirror, a reflecting surface.

Then my arms rushed to the curtains,
closing them
violently.
And I ran to the shower,
trying to wash out my conscience of the reflection I just had.
But it failed.

That night I slept,
alone,
exhausted and melancholic.

The next day,
Like every mornings from now on
I stood up dizzy
And sore.

my way home

sous la lune montante
j’traverse le parc au pas de course
les pieds plongés dans l’herbe humide
la tête coincée entre deux étoiles
j’ai les jambes en compote
les orteils gelés par l'eau du soir
j’anticipe mon sommeil imminent
mes rêves, synergie de chaleur humaine
une chanson triste me caresse les tympans
un sourire sur mes lèvres
j’rentre chez moi
je plonge sur l’oreiller
je m’endors

l'herbe m'a souri

j'vous avais bien dit qu’elle était bleue :)

souvenir d'hier soir.

"j'ai froid. la lune, elle, peut s'enrober de nuages et vaincre la brise."

je me lance.

Bienvenue dans mon univers dissonant. Je vous le transcris en mots, faites-en ce que bon vous semble: lisez et savourez, ou encore ignorez et poursuivez votre route. Je vous offre mes envolées lyriques et mes divaguations pseudo poético-sentimentales. Jouissez-en donc, chers internautes insensés!