14.6.06

my fatale

ton souvenir me donne envie d'être hier

des épisodes de toi encore vivace dans mes bras saouls
dans mon corps mourrant de quiétude

ne voudrais tu pas revenir pauvre aventurière
partie depuis déjà bien des lunes sans qu'une
seconde me laisse le temps de t'oublier

durement les notes de tes chansons
et ta voix enregistrée me chatouillent
l'amour qui s'endort pour un
meilleur réveil

j'ai envie d'être demain sous tes lèvres
avares de toutes ces peaux déjà connues
avides de moi peut-être dans un trépas nocturne
de quelques secondes en boucle

emmène-moi dans ta musique
sur le toît du monde qui rigole des passants
qui nous ressemblent

prends ma main dans un effort suranimal
de vouloir m'entraîner dans ta chûte
puis dans ton envol

11.6.06

vieux poème pas fini

Masaccio


nous serons

adam et ève
chassés du paradis
sur notre michel-ange deux d

nous errerons les rues, clostrophobes
de trop de monde et leurs regards
sur nos corps dépravés

et
nous danserons jusqu'au soleil
descendant les enfers de juin triste
mais peu nous importe

nous sommes adam et ève
chassés d'un lit désert
affrontant la ville
et ses sourires de feu

13 mars 2006

he.

dix-sept heures vingt-cinq. c'est le matin
J'ai les pieds dans mes chausettes et le corps enchevêtré dans ma robe de chambre. J'ai encore sur le dos mon short et mon t-shirt de la nuit. Il fait sombre dans la pièce, c'est le mauvais temps, encore. Crisse d'été-Montréal; mon linge d'hier est encore humide. J'entre-ouvre les stores juste pour dire que j'ai un oeil sur la vie dehors, ça m'déculpabilise de jouer au paresseux. J'ai au fond du crâne l'idée d'une joute de basketball ou d'une tournée du quartier à vélo, seule, et vaillante contre le temps merdique qui s'accable sur nous pauvres humains ici-bas. Mon corps n'apprécierait peut-être pas tout cet effort. On verra bien.
Le soccer a tué ma journée, j'n'ai pas pu m'empêcher de la passer au lit à somnoler en écoutant le français et la québécoise qui commentent le sport à rds. Deux matchs pas trop impressionnants, juste assez divertissants pour quelqu'un qui s'est fait réveiller par le téléphone. Ce sera Mexique et Portugal qui s'affronteront, apparemment. On en a trop rien à foutre, mais je m'y intéresse quand même.
J'enquête sur la logique de ma soirée d'hier, il n'y en a pas. Des gars d'l'Abitibi nous prouvent que dans un fin fond québécois on parle anglais à fond la caisse. Mes jambes, elles, me prouvent que le sport leur a fait du bien: je peux danser sans fin faut croire.
Hostie que mes goûts du dimanche matin 18 heures n'ont aucune cohérence. She's a maniac. She's a fucking maniac. Vive les années '80 man. J'sais pas pourquoi je me shake toujours la tête comme un ressort en écoutant ça; c'est sans doute la faute aux accords mineurs et au souvenir des Foufs. I'm wicked you'll say. I might be. Puis pour glacer le dessert en beauté, Karkwa me torturent avec leurs paroles qui me trament sans arrêt dans l'esprit. Nos tremblements s'immobilisent sur des froids fonds et des vents. Je sais pu. Je sais pu rien. Y'a pas d'logique dans la sainte existence.
Mais si j'avais une bouteille de Trapiche dans la main gauche, je trinquerais avec la vie pour les nuits de danse chaude et folle, pour les bars qu'on ferme et pour les pervers qui s'effacent dans la foule devant un refus cinglant, pour les copains copines qui sont là qui sont loin qui s'en vont qui renviendront qui disparaissent, pour tous ceux qui en valent la peine pour tous ceux qui nous manquent pour ceux qu'on voudrait garder et revoir dans la seconde et pour les errances sans fin sans but au gré du temps qui nous porte aveugle dans ses bras fatigués.
Mouais, ce matin j'trinquerait un verre avec la vie, à défaut d'la précense de ceux qui l'incarnent ici, dans mon esprit, dans mon trou sans fond sentimental.
Dix-huit heures dix-huit.
L'heure du huitième repas de la journée.

8.6.06

: )

jeudi matin réveil machinal
il pleut sur la tête d'un departure afar
il pleut sur la tête de mes yeux
crisse paf! tout entre en pause par une étreinte
après c'est move along man t'es toute seule
mais t'as l'coeur tout rempli
d'la joie d'la joie en conserve toute pour eux
de prendre l'air somewhere
où j'ne suis pas
d'la joie toute pour moi de toffer comme un chef
ou à peu près ça
mon coeur résonne dans son ampli
je vous salue mon bonheur est tout sourire
soyez bons
soyez forts
je vous tiens dans mon esprit les enfants
je vous entends vivre d'ici

4.6.06

ouhlala. que calor

tu es sexy comme le vent du nord qui fait halte sur ton sein
je t'enrobe de douceur mes doigts vont jusque sous ta robe
de nuit

c'est l'été les nuits sont chaudes
et ton souffle me rapelle celui de monsieur soleil
là-haut
dans sa solitude de sans-les-nuages

tu shine

t'es mon Espagne
t'es ma bière froide
t'es la plage dans mes couvertures

tes yeux me rapellent un miroir
et nous

un mirage de nos shooters d'air avalés à l'aveuglette
clodiquantes sur le sommeil des trottoirs
nous sommes deux enfants sur le bord de la nuit
sur le chemin cahoteux du plaisir
les pieds nus et sales nous affrontons la jouissance

viens viens reine de minuit
viens m'apprendre à sourire de ton corps
qui brûle en sustain
des degrés celsius en ascencion

j'ai l'index sur le bouton du radiateur