29.1.06

salut.

mes poèmes n'ont pas la moindre odeur d'inclinaison
il ont l'odeur d'huile sur une corde
qui glisse comme elle a su le faire
par instants
give me my grip back
putain d'vie.

ne m'cherchez plus par ici
je me fais rare
je suis ailleurs.

25.1.06

lettre à personne et sans réponse

Cette fois je passe vraiment à la confesse, façon quasi non codée, chose que je n'fais que rarement sur ce blog - certains d'entre vous en seront contents, peut-être (vous aurez même droit à des phrases syntaxiques et ponctuées!).

Viens de parler à Ivan, enfin. J'ai l'impression qu'il est au Kazakhstan depuis dix années, alors qu'il n'est retourné à son université du deep New York que depuis une semaine. Je m'ennuie, du premier copain sérieux de mes 14 ans; je m'ennuie de nos errances pieds nus dans le grand Montréal, de l'été presque fini d'avant qu'il parte. J'aurai droit à un café avec sa copine californienne ce weekend, elle qui revient déjà dans le Montréal. Jamais vu cette fille, de qui je ne connais rien - peu importe, ce sera un café ou une bière partagée dans un élan de "faisons connaissance". J'adore l'initiative. Cheers.

U-n-i-v-e-r-s-i-t-é, grand mot diront certains. Moi, m'en calisse comme de l'an '27, ces jours-ci. Nul doute au sujet de ce que je fais, au contraire mon intérêt grandit incessemment; seulement, des profs inaudibles, des évaluations trop faciles, des sujets d'une inutilité à en rire jaune, ça me fait préférer mon lit et autre chose. Et les notes qui m'encouragent à ne pas trop y mettre d'efforts... Laurie, Laurie, Laurie.

J'vois mon grand frère blanc demain, Fish. Je m'ennuie d'ce vieux copain. Nous irons dans l'école de quand nous étions petits, le secondaire putain. Il y a si longtemps, et j'ai cette tendance aux souvenirs depuis la conversation ce weekend avec mon frangin (le vrai, le noir oui). On rejoindra Luca, mon grand amour, et nous irons jouer des tambours virils, comme il dit - avec ou sans joint.


J'suis fatiguée. J'ai envie de dormir à plusieurs. J'suis animée par des passions vives - de faire de folies, de suivre ce que les chansons me dictent de faire, de vivre la musique, de boire et fumer l'air comme un alcool et un joint solide, de recroiser toutes les vies qui m'ont déjà croisées, de laisser des choses derrière, de partir - loin et proche - vous savez bien. Et j'ai envie des gens. Tous ces contacts relancés et ces contacts qui gagnent en brillance, d'autres en diminution progressive d'éclat, comme les chandelles de ces soirs qui s'éteignent - la vie va comme elle vient - la vie vient vite et tout croche, mais bien.

elle :
-- [...]mais ce serait juste poche de se planter, alors j'fais tout pour pas que ca arrive.
moi :
-- Quand on a confiance en l'avenir, il a confiance en nous.

J'suis quétaine à mort dans mes réponses. Mais appliquer ce qu'on dit à soi-même, c'est un art. Je m'y exerce.

L'avenir est beau dans ses failles.

21.1.06

re-confession, de 22h49 à 23h59.

un brin de comeback, juste pour faire semblant

***
besoin d'écrire
peut-être parce que la vie est trop belle
ou parce qu'elle est trop laide
je ne sais pas
le mélange ne s'autosuffit même plus

les nuages ont pris ma conscience
je leur laisse
elle qui m'a tant pris de nuages

mais je ne sais plus - écrire
peut-être parce que je suis trop sage
ou parce que trop s(auv)age
dans mes incohérences
réapprenez-moi

dumas m'a volé ma page blanche
et mes nuits sans suite
mon corps a envie des trottoirs
pour aller s'étaler
face contre béton
doux oreiller des noirceurs blanches

demain dix heures,
a.m.
il fera encore minuit dehors
et à l'intérieur d'ici
la lune et sa beauté
brillance sur mon bois franc d'hiver
et la chambre de banlieue qu'est ma tête

que d'impudeurs
de moi à moi, de moi à
vous et de moi aux
murs blancs qui entourent les espaces

"couper le téléphone, dit-il dans linoléum
quand je trouverai ma vérité
je te ferai signe..."
et après
quelle vérité(.)
quelle vérité(!)
quelle vérité(?)

de toute façon;

j'ai faim et soif
des heures qui cognent à mon asile
inutile de les guetter du trou dans ma porte
je les sens qui arrivent à intervalle (ir)régulier
je les sens agir, à gîr ici bas

et moi qui suivrai le haro de l'indolence
j'irai dans mes couvertures
seule, ou avec moi encore
là où le monde est sans artifice
et les sourires sans raisons

11.1.06

à genoux: confession

j'n'ai jamais chié autant de mots en si peu de temps - mais je n'ai jamais autant voulu ne pas partager - je ferme les bras, je veux tout garder.

5.1.06

j'fais c'que j'peux.

je pioche sur ta vie comme un mineur sans adresse
j'en tyrannise tes heures
puis,
tu te retournes
mon engrenage en marche arrière, je décampe
dans un silence ;
moi -
être ton crépuscule,
la lune qui tombe sur ton ciel pâle.
je m'éteindrai dans une étreinte à ton reflet


3.1.06

pas mal random...

elle a voulu m'apprendre sa folie
et les auréoles sur les têtes nues
j'ai vu des crânes ovales
déformés
en des
bibelots
de coeurs
format poche
dans la main de tous les
amoureux d'une ville et des non-lieux
de tous les morts optant pour l'éveil.